D'aussi loin qu'elle se souvienne, Rachel Elser, responsable, Opérations de procédé au sein du groupe Exploitation des projets (RFO) de Syncrude, a toujours souhaité s'identifier comme une femme.

« Ayant grandi à Fort McMurray, j'en savais très peu sur la communauté queer, dit Rachel. Mis à part une vague connaissance des termes “gai” et “lesbienne”, cela n'a jamais été un sujet de discussion dans ma famille. »

Lorsque Rachel était âgée de huit ans seulement, elle a commencé à être victime d'intimidation. Dans un effort de gérer l'intimidation et sachant qu'elle ne se réveillerait pas un matin avec une autre anatomie, elle a camouflé sa curiosité relative au genre. « Cela a transformé ma capacité à m'exprimer et mes liens avec les autres. Ma voix s'est faite toute petite tandis que je recherchais un environnement sécuritaire et que j'étais aux prises avec des idées suicidaires. »

Repoussant ses idées relatives au genre, Rachel a succombé à la façon dont les autres la voyaient et la traitaient – comme un garçon – et a concentré ses efforts sur l'atteinte de la majorité, espérant que cela lui ouvrirait les portes du bonheur comme d’autres l'avaient promis et a développé une identité de carapace pour tenter de survivre.

« J'ai continué à souffrir pendant les 20 années suivantes. Je me suis efforcée de suivre la même route et de continuer à croire que tout irait bien. » Ses priorités consistaient en une éducation, une carrière, une maison, l'amour et la famille. « Je me disais qu'une fois que j'obtiendrais toutes ces choses en ayant un style de vie conforme à la société dominante, je finirais aussi par trouver le bonheur et la validation. »

Peu après, l'attention de Rachel s'est focalisée sur sa carrière. Elle connaissait du succès et se sentait valorisée, accomplie, respectée et incluse. À la mi-trentaine, Rachel avait une carrière prometteuse et un foyer bien à elle. Elle a trouvé l'amour et fondé une famille.

« J'avais survécu et selon toute vraisemblance, je réussissais. Mais en tant que personne, j'agonisais. » Le malheur de Rachel lui donnait l'image d'une personne en colère et distante aux yeux des autres. Elle était très sélective des personnes qu'elle côtoyait et à qui elle choisissait de s'ouvrir.

En repensant à cette période de sa vie, Rachel mentionne : « Je sais maintenant qu'une grande partie de ce que je combattais était une transphobie intériorisée – un inconfort envers sa propre transitude en raison de l'internalisation des attentes en matière de genre normatif de la société. » Cela se résume à croire que ses propres sentiments sont inadéquats en raison d'un manque de connaissances ou de compréhension.

Au cours de la dernière année, Rachel a éprouvé de nombreux hauts et bas dans un cycle d'espoir, d'enthousiasme, de colère, de ressentiment et de honte, tandis qu'elle tentait de régler ses problèmes liés à l'identité de genre. Elle s'est efforcée de rattraper les 30 années de temps perdu, d'apprendre à s'exprimer avec franchise et honnêteté et de rétablir ses relations.

« J'ai trouvé un nouvel enthousiasme et je me sens confiante dans mon identité en tant que transgenre. Ma vie est remplie d'espoir, mon identité continue d'évoluer et la fierté que je ressens envers moi-même ne cesse de croître! »

Le 11 octobre a lieu la Journée nationale d'affirmation de son identité et elle est tout particulièrement importante pour Suncor cette année puisqu'elle marque le lancement d'un nouveau Guide de transition de genre dans le milieu de travail à l'intention des employés.

Rachel a joué un rôle essentiel dans l'élaboration du Guide. Elle dit : « Cela a été un formidable privilège de soutenir les efforts de Suncor visant à améliorer l'inclusion et la diversité et de participer à l'élaboration d'un Guide de transition de genre dans le milieu de travail.

L'entreprise est à l'écoute des demandes des employés liées au changement et répond à nos besoins même lorsque cela soutient un plus petit nombre d'employés.

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