Âgé de 10 ans, Reid Williams compte trois camps de sciences, de technologie, d'ingénierie et de mathématiques (STIM) à son actif; certains pourraient le qualifier de campeur professionnel. 

Reid a participé pour la troisième fois d'affilée au camp de sciences et de technologie de la Première Nation Aamjiwnaang durant la première semaine de juillet. Membre de la Première Nation Aamjiwnaang située à Sarnia, en Ontario, Reid est passionné par les STIM, en particulier la robotique et le codage informatique. 

Bien qu'il admette être toujours en réflexion quant à ce qu'il veut faire plus tard, Reid dit qu'il poursuivra probablement ses études dans le domaine des STIM.

« J'ai de bonnes notes dans mon cours de sciences à l'école, explique Reid. J'ai construit un volcan à l'aide de bicarbonate de soude, de vinaigre, de colorant alimentaire et de savon – le savon aide à former la mousse. Il a explosé sur le tapis dans ma salle de classe, mais j'ai tout nettoyé. »

Encadrés par Sam Idziak, diplômée en ingénierie de l'Université de Waterloo et chef de l'équipe de développement du programme du camp, ainsi que deux autres étudiants stagiaires de l'Université de Waterloo, Reid et ses camarades du camp ont exploré la biologie et l'ingénierie, en ont appris davantage sur la chimie et sur la protection de l'environnement et ont créé des vidéos en « stop motion » pour étudier le codage et l'art.

« J'y participe chaque été, indique Sam. J'adore passer du temps et rire avec les jeunes, tout en découvrant les sciences. »

Sam et les étudiants stagiaires ont commencé à développer du contenu pour le camp de cinq jours en mai. Elle explique que ce qu'elle préfère du camp d'été des STIM annuel, c'est de présenter aux jeunes des activités qu'ils n'ont pas l'occasion de réaliser à l'école, comme la construction de petits robots appelés « jitterbugs ».

Une photo d'un robot artisanal de la forme d'une bestiole rouge avec des points noirs et de grands yeux. Une batterie attachée à un petit moteur se trouve sur le dos de la bestiole.
Reid et les autres campeurs ont construit de petits robots en forme de bestiole qui vibrent, d'où vient le nom « jitterbug », durant le camp de sciences et de technologie de la Première Nation Aamjiwnaang.

Durant l'été, des camps comme celui à Aamjiwnaang, offert en partenariat avec Actua – le premier réseau de sensibilisation aux STIM pour les jeunes en importance au Canada – et Engineering Outreach de l'Université de Waterloo, membre de son réseau, sont organisés dans différentes communautés autochtones partout au pays dans le cadre du programme Jeunes Autochtones en STIM (A-STIM) d’Actua. Les camps d'été des STIM sont appuyés par la Fondation Suncor Énergie (FSÉ)

« La FSÉ est la principale source de soutien du programme Jeunes Autochtones en STIM (A-STIM), qui est maintenant offert à l'échelle nationale depuis plus de 20 ans », explique Doug Dokis, directeur du programme national A-STIM d'Actua.  

En plus de favoriser l’enseignement des STIM aux jeunes campeurs, les camps de jour permettent d’accueillir des Aînés locaux et membres de la communauté pour parler du lien entre les connaissances autochtones traditionnelles et les activités liées aux STIM réalisées par les scientifiques, ingénieurs, codeurs et artistes en herbe.  

Engineering Outreach de l'Université de Waterloo fait partie des 43 membres nationaux d'Actua qui offrent ce programme, principalement durant l'été, mais d'autres programmes sont offerts durant l'année scolaire.

Actua octroie également des crédits d'études secondaires par l'entremise de son programme A-STIM, conçu pour mobiliser plus de jeunes Autochtones dans les STIM et améliorer le taux d’achèvement des études secondaires des jeunes Autochtones, aux étudiants du secondaire qui participent à son camp d'immersion complète sur les terres d'une durée de 11 jours. 

Doug indique que l'objectif du programme A-STIM d'Actua est de voir des jeunes comme Reid progresser dans les programmes jusqu'à l'université et mettre à profit leurs connaissances et compétences au sein de leurs communautés.  

« Nous offrons de la formation et du soutien aux instructeurs de notre réseau, comme Sam, pour cibler les étudiants qui pourraient potentiellement évoluer dans notre système et leur offrir des occasions futures comme des stages et des postes d'animateur au camp. »

Quant au joyeux campeur Reid, il espère retourner au camp d'été A-STIM l'an prochain et a des conseils à donner à ceux qui souhaitent y participer : « Essayez de vous exercer au codage à l'école ou de créer votre robot et de travailler avec les circuits et différents câbles, car il en existe une panoplie dans le monde. »