Les arrêts planifiés sont des événements qui se produisent au complexe de valorisation de Mildred Lake; ils sont si vastes et si élaborés qu’un nom leur est attribué.

Au cours d’un arrêt planifié, des milliers de travailleurs spécialisés de partout au Canada travaillent sans relâche pour mettre plusieurs usines hors fonction en toute sécurité à l’installation, environ 40 kilomètres au nord de Fort McMurray, en Alberta. Les travailleurs inspectent l’équipement, effectuent des réparations, remplacent des pièces, mettent à niveau les technologies et redémarrent les usines parfois en moins de deux mois.

« Nous avons toujours nommé nos projets pour apporter un sentiment d’appartenance chez la main-d’œuvre qui vient ici, affirme Mike Wheeler, chef de service pour les arrêts planifiés. En 2022, nous avons décidé d’opter pour un nom qui reflète notre orientation en tant qu’entreprise. Notre équipe Relations avec les collectivités et les Autochtones a recommandé le mot "Mâmawi", qui veut dire "ensemble" en cri et qui exprime directement notre approche d’une même équipe et d’un même but lors des activités d’arrêt planifié. 

« Les membres de cette équipe ont également offert de parler à notre main-d’œuvre et de répondre à ses questions. J’ai appris tellement de nouvelles choses et je comprends maintenant mieux les enjeux autochtones. Cela a favorisé mon propre parcours vers la réconciliation. » 
Le projet Mâmawi apporte aussi des avantages à la région élargie, puisque 24 fournisseurs autochtones assurent l’approvisionnement en biens et la prestation de services dans le cadre de l’arrêt planifié. 

« Ces fournisseurs autochtones locaux travaillent beaucoup avec nous en dehors des arrêts planifiés, note Mike. Ils comprennent les attentes liées aux tâches exécutées de manière sécuritaire et fiable; ce sont des gens qui habitent dans notre ville et notre région. La réussite du projet Mâmawi leur tient à cœur et ils s’y dévouent. Cela transparait dans notre feuille de route solide en matière de sécurité. »  

Bien que le projet ait incité les entreprises à engager des travailleurs locaux, les arrêts planifiés attirent souvent des travailleurs spécialisés de partout au Canada et peuvent souvent durer jusqu’à 60 jours. Le projet Mâmawi s’appuie sur le travail exécuté dans le cadre des arrêts planifiés précédents pour mettre en valeur la région auprès de la main-d’œuvre en visite.

« L’année passée, nous avons offert aux entrepreneurs la possibilité d’assister au festival des cultures du Conseil tribal de l’Athabasca pendant leurs journées de congé en mettant à leur disposition un autocar qui les conduisait du campement à l’événement. » Des cartes d’accueil soulignant l’importance de l’inclusion et du respect ont également été distribuées à tous les travailleurs. Elles indiquaient que l’arrêt planifié se déroulait sur un territoire visé par le Traité no 8 et les terres traditionnelles de plusieurs communautés métisses et des Premières Nations. Le devant de la carte affichait une œuvre personnalisée de l’artiste autochtone locale Nancy Desjarlais, qui a passé son enfance au sein de la Première Nation 468 de Fort McMurray.

Une femme aux cheveux longs et foncés peint une toile placée sur un chevalet. La peinture montre un oiseau noir aux ailes déployées, un lac bordé d’arbres et d’un tipi, un soleil, des fleurs sauvages et deux bisons.
L’artiste crie et métisse Nancy Desjarlais a eu pour mandat de peindre l’œuvre d’art pour le projet Mâmawi.

 
« L’eau, les arbres et le soleil représentent tous le paysage de Fort McMurray et le retour des terres à leur état original, indique Nancy, qui a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de l’Alberta en 1994. Le bison a été intégré en raison des efforts déployés par Syncrude pour renouveler la population de bisons. Le bison constitue une grande source de subsistance pour les Autochtones, puisque cet animal leur apporte de la viande, des vêtements et des os pour les armes de cérémonie. Les bisons sont placés ici de manière à représenter l’union de ces deux perspectives. » 

Compte tenu des racines de Nancy dans la région et de ses origines cries et métisses, la création de cette œuvre d’art pour le projet Mâmawi constituait un mandat naturel.

« Nous voulons continuer d’exploiter l’installation de Mildred Lake de manière sécuritaire, fiable et responsable tout au long de l’année, et de créer des occasions pour que les communautés autochtones tirent avantage de nos activités », ajoute Mike.

Vous pouvez prendre connaissance de l’histoire du projet Mâmawi ainsi que de celle de plusieurs autres Autochtones inspirants provenant de partout au pays, du nord de l’Alberta à St. John’s, à Terre-Neuve-et-Labrador, dans le magazine Pathways de 2022. Consultez notre page Magazine Pathways pour en lire davantage.