À peine un mois après la tenue de la COP27 en Égypte, la COP15, la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, s'est déroulée beaucoup plus près de nous, à Montréal. Mark Boulton, spécialiste, Conseiller en développement durable – Terres et biodiversité à Suncor, y a assisté avec plus de 20 000 délégués provenant de près de 200 pays et états membres. 

« Pendant si longtemps, l'accent était mis, et avec raison, sur les changements climatiques, à un tel point que je dis souvent à la blague que ce sujet occupe tout l'espace dans la pièce, dit Mark, le sourire aux lèvres. Par conséquent, nous avons toujours su que le casse-tête comporte plusieurs pièces. Ainsi, tandis que les changements climatiques sont la priorité, la biodiversité est une autre pièce requise pour résoudre l'ensemble du casse-tête. »

Mark a remarqué que la responsabilité des entreprises à atteindre des cibles de biodiversité était un thème récurrent durant la COP15, et que les industries, y compris le secteur énergétique du Canada, sont de plus en plus perçues comme une partie de la solution. 

Le nombre de personnes qui se sont réunies à Montréal pour discuter des enjeux et des occasions en matière de biodiversité, tout en négociant un cadre mondial connexe, témoigne du niveau d'inquiétude à travers le monde.

« La majorité des personnes présentes avaient un accent, ajoute Mark. J'étais assis à une table avec une personne du Cameroun, une autre de la Turquie, ainsi que le chef du développement durable de IKEA, une entreprise suédoise. C'était intéressant d'avoir l'occasion de travailler et de parler avec des personnes de partout dans le monde sans utiliser son passeport. »

Une grande enseigne suspendue au plafond. L'enseigne indique : UN Biodiversity. Kunming – Montréal 2022. Convention of Biological Diversity. L'enseigne arbore des photos de la faune et de la nature.
La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (COP15) était organisée par la Chine, mais s'est déroulée à Montréal en décembre 2022.

Le terme « nature positive » (favorable à la nature) a été employé à plusieurs reprises à la COP15, ce qui soulève la question suivante : qu'est-ce que cela signifie et comment les entreprises comme Suncor peuvent-elles y arriver?

Selon Mark, il n'existe aucune réponse simple à cette question, partiellement en raison de l'émergence récente du terme et de la complexité du travail impliqué.

« Utiliserons-nous toujours le terme nature positive dans quelques années? se demande Mark tout haut. Il y a encore tant d'éléments à comprendre. Prenons l'exemple de la forêt boréale, un lieu très riche en biodiversité au Canada où Suncor exploite ses activités des sables bitumineux. Comment pouvons-nous définir la biodiversité dans un tel cas? Est-ce qu'un caribou est plus important qu'un crapaud du Canada ou un champignon qui pousse sur les racines d'un arbre? »

C'est un défi que Mark et Suncor sont prêts à relever. Mark prévient que ce processus prendra du temps. Suncor a réalisé des progrès dans ce secteur et poursuit dans cette voie tandis qu'elle travaille avec des organismes comme l'Alberta Conservation Association et en tant que membre de l'Ipieca – une association mondiale pour l'amélioration des performances environnementales et sociales dans le secteur énergétique.

« En fin de compte, nous essayons de trouver une façon d'équilibrer la perturbation que nous exerçons sur les terres grâce à la remise en état, la conservation et la protection, dit-il. Nous avons réussi en partie en ce qui a trait aux rapports de divulgation et cadres connexes; tout cela sera important et un élément intégral de notre travail tandis que nous déployons des efforts pour avoir une incidence positive sur la nature. Je ne suis toutefois pas rentré à la maison avec les réponses, mais bien avec plus de défis à relever ainsi qu'un intérêt et un optimisme renouvelés. »