Depuis son arrivée ici du Venezuela à l’âge de deux ans, Hiliany Ocando a consacré beaucoup de temps à apprendre l’histoire de la réconciliation avec les Autochtones du Canada. 

Bien qu’elle ne soit pas née au Canada, Hiliany, fille de Maria Teresa Martin Avila, employée de Suncor, et de Henry Ocando, entrepreneur pour Suncor, est d’avis qu’il est essentiel à notre identité en tant que Canadiens de comprendre l’histoire que partage notre pays avec les Autochtones et l’importance de la réconciliation.  

« Pendant longtemps, il semble qu’en tant que pays, nous avons eu de la difficulté à reconnaître les épreuves que les Autochtones ont affrontées pendant si longtemps et les effets que cette situation a encore sur eux aujourd’hui, affirme Hiliany. Les pensionnats autochtones ne sont pas de l’histoire ancienne. Il est important pour tous les Canadiens de comprendre la réconciliation et ce qu’ils peuvent faire pour prendre part au mouvement. » 

Dans le cadre des efforts qu’elle déploie pour mieux comprendre la culture autochtone, Hiliany a récemment été nommée par la Multicultural Association of Wood Buffalo grande gagnante inaugurale du concours pour la Journée du chandail orange du groupe. Elle fréquente l’école secondaire communautaire Father Patrick Mercredi de Fort McMurray et a pu réaliser sa création pendant son cours d’art.  

Son chandail illustre un ours, une tortue, un enfant et sept points dans le bas à gauche. Pour reprendre ses mots, Hiliany affirme que l’ours symbolise la force, la tortue représente les efforts de réconciliation, l’enfant évoque le mouvement Chaque enfant compte et les sept points représentent les sept enseignements sacrés. Dans la culture autochtone traditionnelle, les sept enseignements sacrés représentent ce que signifie vivre une « bonne vie ». Ces enseignements diffèrent d’une culture à l’autre, mais il s’agit généralement de l’amour, du courage, de l’honnêteté, de l’humilité, de la vérité, du respect et de la sagesse.  

Cette puissante création représente la raison d’être de la Journée du chandail orange tenue le 30 septembre et de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation a été désignée comme un jour férié par le gouvernement canadien en 2021 dans le but de mieux sensibiliser les gens à l’histoire des pensionnats autochtones au Canada et aux séquelles qu’ils ont laissées. 

Heather Hagerman, coordonnatrice de l’ouverture aux communautés rurales et autochtones pour la Multicultural Association of Wood Buffalo, a eu l’idée de tenir un concours pour la Journée du chandail orange à l’école. Le concours a été lancé avec une présentation sur l’importance de cette journée et la manière dont les élèves peuvent prendre part au parcours vers la réconciliation.  

« Enseigner l’importance de la réconciliation à nos jeunes est essentiel à un avenir meilleur pour tous les Canadiens, insiste Heather. Nos jeunes seront ceux qui changeront le monde et la manière dont nous abordons la réconciliation. Il est primordial de tisser des relations avec les écoles et de comprendre l’histoire de notre pays dès un tout jeune âge pour que tous les Canadiens aient un meilleur avenir. » 

 Hiliany Ocando, photographiée portant sa chemise avec Heather Hagerman, coordonnatrice de la sensibilisation rurale et autochtone de l'Association multiculturelle de Wood Buffalo.
Hiliany Ocando, photographiée portant sa chemise avec Heather Hagerman, coordonnatrice de la sensibilisation rurale et autochtone de l'Association multiculturelle de Wood Buffalo.

L’ensemble des Canadiens ont un rôle à jouer dans la réconciliation, qui a pour point de départ la reconnaissance des fautes du passé, la découverte des cultures autochtones et la participation aux événements qui font progresser les efforts de réconciliation. Le 30 septembre, des activités auront lieu partout au pays pour que les gens apprennent à réfléchir aux séquelles laissées par les pensionnats autochtones et à l’histoire du Canada avec les Autochtones. 

« J’encourage tout le monde à commencer à apprendre l’histoire du Canada avec les peuples autochtones, dit Hiliany. Je ne suis pas née au Canada et je constate une attitude commune de désintéressement face à la situation parce que les parents et les grands-parents des uns et des autres n’avaient rien à voir avec ce qui est arrivé. Il est important de reconnaître que même si moi et mes ancêtres n’avons rien fait de mal, je peux apporter une aide, je peux mieux sensibiliser les gens à la cause, je peux aider ces personnes à grandir, à guérir et à renouer ces liens. »